Ceci est un cadeau.
S’il y a un sujet sur lequel j’ai passé des années à écrire, c’est bien celui de l’amitié. C’est curieux comme cette notion apparaît en filigrane dans mes obsessions matinales comme dans mes livres. Il faut dire que l’idée est bien moins lisse qu’on ne le pense. Elle s’incarne dans notre vie de manière plus variée, plus complexe, plus nuancée, que les visions idylliques d’une bande de copains joyeux s’aimant à tout jamais. De l’amitié d’enfance qui se déploie autour du jeu, à l’amitié divertissante rencontrée dans un cours de sport, l’amitié est mouvante, et ses codes ne cessent de questionner nos mécanismes émotionnels, notre éducation, notre culture, notre vision du monde et des autres. Qu’attendons-nous d’un ami ? Sa présence ? Ses conseils ? Sa joie ? Attendons-nous qu’il soit source de réconfort ? De rires ? De bonnes anecdotes ? Est-ce à l’ami de prendre en charge nos peines ? De nous ouvrir à d’autres lieux ? De confirmer nos convictions ? Les amis deviennent-ils des habitudes ? Ou sont-ils des relations que l’on chéri avec autant d’engagement qu’une relation amoureuse ? Je sais ce qu’en disent les philosophes, mais plus la vie passe, plus cette interrogation demeure ouverte dans mon cœur. Qu’est-ce qu’un ami dans nos vies chargées qui ne cessent de se remplir et de s’accélérer ? Est-ce de l’amitié si elle devient une contrainte supplémentaire, une injonction normative ? Est-ce de l’amitié si elle est teintée de reproches ? Je l’ignore. Je crois qu’à ce stade de ma vie, l’amitié pour moi, est avant tout un lieu dénué de trahisons. Exprimé ainsi cela peut sembler infime, et donner une bien faible idée de ce sentiment, et pourtant cette perspective me bouleverse. Je n’attends rien d’un ami, si ce n’est qu’il ne trahisse pas mon cœur, qu’il ne trahisse pas ma tendresse, qu’il ne trahisse pas nos souvenirs. Voilà ce que je veux être pour lui aussi. Une présence certes, un pilier joyeux si j’y parviens, mais surtout, un espace de douceur et de confiance dans une existence qui souvent nous malmène. Je vous souhaite des amitiés à la hauteur de vos promesses. #Bonjour
Je vois une oasis
un jardin extérieur
de l’eau, de la verdure
des pierres et puis des fleurs
des gens qui se promènent
et des habitations
qui font comme une scène
c’est un vrai lieu d’accueil
il y a un potager
sauvage et abondant
la fraîcheur d’une mare
avec ses habitants
les poissons, les grenouilles
les libellules d’antan
les plantes et puis les arbres
et les grimpant
une salle commune
pour la fête et l’amour
du beau, de la fortune
racontée aux oiseaux
ça danse, ça discute,
ça parle, ça écoute
ça pense, ça médite
d’en bas jusqu’en haut
il n’y a pas de chefs
il n’y a que des enfants
maîtres de leurs sentiments
les plus grands
des gens de toutes sortes
du levant du couchant
chacun connaît sa porte
qu’il sait ouvrir pourtant
porté par la beauté
conduit par le cœur
chacun suit son chemin
quand il fait des rencontres
il sait prendre le temps
de se mettre au diapason
de suivre le tempo
tout est changeant
comme le ciel et pourtant
on sent une harmonie
une évidence qui danse
avec un brin de folie
de temps en temps
un amour sublime
et consistant
pour tous les vivants
je connais cet endroit
vous le reconnaîtrez facilement
les pneus de votre voiture
se dégonflent
quand vous passez devant
vous y êtes conviés
c’est le temps de la récolte
c’est l’âge d’or
Dans un village vivait un enfant qui se posait une question et qui un jour alla la poser au chef du village.
« Comment se fait il que la plupart des gens sont parfois bons et parfois méchants. Comment est ce possible ? Ne pourraient ils pas être soit l’un, soit l’autre ? ». Le chef répondit : « En chaque personne il y a deux loups, un bon et un méchant, et chacun de ces loups veut dominer la personne, c’est pourquoi chacun de nous est à la fois bon et méchant ». L’enfant lui posa alors une deuxième question : « Lequel des deux loups gagne ? ». Le chef lui répondit : « Celui que tu nourris ».
Dans les Fêtes de la Paix nous cherchons à nourrir le bon loup, individuellement et collectivement.
Nous invitons chaque personne à en faire autant, quel que soit sa culture, sa religion, ou son pays.
Chère sœur, s’il te plait pardonne moi si je n’ai pas pris contact avec toi depuis le jour ou je suis parti mais mon voyage a été long et difficile. Je peux t’assurer que même la route depuis notre village jusqu’à la mer a été longue et terrible.
Le voyage en mer a été pire encore.
Le bateau était plein et nous étions empilés les uns sur les autres, hommes femmes et enfants. La plupart d’entre nous avaient peur de mourir au fond de l’océan. Certains disaient que ça s’était déjà produit. Nous avons été frappés par une tempête, beaucoup ont commencé à prier, d’autres criaient que le diable était à la poursuite du bateau et des passagers.
Tu sais que si j’avais pu rester, je l’aurais fait. Mais parfois la guerre te frappe même si tu as tout fait pour l’éviter. J’aurais aimé t’emmener avec moi, mais depuis que je suis ici je suis heureux que tu ne sois pas venue. J’ai peur d’avoir atterri dans le mauvais pays. Ici les rues débordent de lumière et de musique, mais en réalité tout est dur, difficile et violent. Depuis des jours je suis enfermé dans un camp sur une île. Ensuite j’ai réussi à m’échapper avec un ami. Depuis je me sens pourchassé. J’ai trouvé du travail mais c’est difficile et dur. Pas moins que le travail qui me cassait le dos dans notre pays. Ici je dois vivre caché. Si tu te plains ils appellent la police et ils t’arrêtent. Je dors dans un endroit avec d’autres personnes venant de pays lointains.
Les gens d’ici sont bien habillés, propres et élégant mais ils nous regardent de haut avec méfiance et mépris. Ils disent que nous insultons et brutalisons les femmes, que nous les battons et les tuons. Ils disent que nous sommes des idiots à la peau sombre. Ils disent que si c’est comme ça dans notre pays, c’est de notre faute. La cruauté m’a fait fuir mon pays et la cruauté à nouveau me fait vivre comme un paria.
Je te promets une chose, si Dieu me permet de survivre ici, j’apprendrais à mon fils à aimer et à respecter chacun, peu importe qui il est, juste comme toi et Dieu me l’ont appris.
Cette lettre n’a pas été écrite par un immigrant qui a atterri récemment à Lampedusa mais il y a 100 ans par un Sicilien arrivé aux Etats Unis qui n’avait pas trouvé la paix et l’humanité dont il avait besoin.
« Si vous voulez la paix, préparez la guerre »
Vous avez très certainement déjà entendu cette formule qui vient d’un instructeur militaire du temps des Romains.
« Si vous voulez la paix, pratiquez la paix »
c’est plutôt pour nous la sagesse et le bon sens.
Il semble que nous ayons abandonné la paix à une intervention mystérieuse qui viendrait du ciel ce qui laisse le champ libre à tous ceux dont la guerre est le fond de commerce.
Il y a plus de gens qui veulent la paix que de gens qui veulent la guerre. Avons-nous renoncé à nous faire entendre ?
L’association des Fêtes de la Paix a choisi depuis 2012 de faire entendre la voix de la paix en partant de la conviction que c’est à chaque citoyen de se manifester et que la paix viendra d’abord des peuples et non des gouvernements.
Cela fait 4 ans déjà qu’environ 400 personnes se réunissent dans le Gers à Montégut Arros et depuis 2 ans un certain nombre d’entre elles se rencontrent tous les mois.
Nous faisons la promotion d’une culture de paix, réalisons des ateliers sur la gestion des conflits pour les enfants à Séméac et tout au long de l’année 2015 un Programme d’Education pour la Paix s’est déroulé pour différents groupes d’adultes à Tarbes et à Villecomtal sur Arros.
La paix est possible et elle prospèrera seulement si chacun d’entre nous la met en pratique dés maintenant.
Ceci est une invitation non pas à nous rejoindre bien que vous soyez les bienvenus, mais à pratiquer la paix pour vous même, votre entourage et vos concitoyens.
Claude Arheix, Président des Fêtes de la Paix
@ : fetesdelapaix@gmail.com - 06 62 24 06 60
Site : http://www.fetesdelapaix.fr
La poésie est le chant sacré de l’âme
C’est l’être dans son uni-vers-el: minuscule et gigantesque
La poésie nous révèle
Ses mots coulent en nos sens telle une onde
Car la poésie n’a pas de secret, elle est essence
On y rêve, on y songe, se laisse bercer, emporter
Par l'amour qu’elle nous donne
Tant elle nous captive et nous entraîne
Dans son pays des lointains
Chacun y trouve son chant, sa danse, son rythme, sa mélodie
Alors il suffit d’accorder son cœur, son corps, son esprit et son âme
Pour que jaillisse, sonne et résonne, le chant de la vie
by Râjel
Merci pour votre participation active
Merci pour votre humanité
Merci pour ce bel aprèm
et ce bel après...
Merci, parce que ce sont les petites rivières qui font les grands fleuves,
c'est le son et le rythme qui fait le flot, c'est la vie qui fait la beauté,
c'est toi plus toi plus toi plus moi qui fait le slam...
Le cœur explose dans un acte d'imagination
par million, par million, par million
je suis acuité
je suis incalculable
je suis je suis je suis
Nous, les artistes innommables
des étoiles humaines à l'intelligence du cœur
libre cours au chaos et l'insondable
doucement la goutte tombe et meurt
Elle meurt en se fondant dans les semblables
paires et pères, mères et mer
un ressort qui sort des reconnaissables
un éveil splendide, un cri de cœur
Longtemps les peurs persistent,
une petite vingtaine, pas plus,
longtemps les lueurs persistent,
le soir même, un pas de plus
un rayon de lune
qui libère le pas - rôle
un souffle de plume
folle...drôle
l'Amour naissant
à la plante de pied
Julia
Choisir soit profit, soit espoir
soit écartèlement, soit présence
Aujourd'hui je suis le voir
je suis le promouvoir
je suis l'aimer
je suis la liberté
je suis la paix.
La Voix(e) transforme l'exil en intelligence du cœur
Plus de peur :
Le changement viendra
Le besoin de confiance nous mobilisera.
Merci de laisser l'Humain libérer sa parole pour qu'il se sente.... juste ............Humain.
Martine S.
L’horizon passe
Le nouvel être
Environnement imaginaire
Je suis … attention
Je suis … imagination
Stylo de larmes
Stylo de drames
Libre cours
A l’instinct
Dieu
Le dessin suivant
Pour basculer ?
Le besoin
Pour le meilleur ?
La liberté
Pour sortir ?
La transformation
La peur ? Spontanément ?
La force … le changement.
Confiance
Le jeune âge
Toutes et tous
Réclamant
Considérant
Libérant
Le merci
Acte
Posé
Claude A.
Pétrole, arbitraire, STOP !!
Barbarie, évènements, c’est la goutte d’eau, le discours en trop.
Explorer l’imaginaire, être dans l’attention
Pour lier les cœurs, pour nous maintenant
Et pour les nouvelles générations
Art, culture et intelligence du cœur,
Equipés de simples crayons contre les assassins
Qui profitent de l’échec, de l’exclusion
Pour transformer nos jeunes en chair à canon
Dans l’éducation, la transmission des valeurs
Pour sortir de la souffrance avec la culture
Et aussi l’expérience.
Apprendre à vivre ensemble
Y mettre le prix, donner toute l’énergie
De quoi j’ai besoin ?
Sûrement pas de la peur et de la méfiance
Mais plutôt de confiance, de votre confiance
De toutes les compétences et de l’ESPOIR
Ensemble vers le changement,
Place à la parole de chacun,
Place à l’humanité en marche,
Place à un monde plus juste !
Hélène
Au mauvais endroit
Au mauvais moment
C’était
Eux
C’était
Nous
Au mauvais endroit
Au mauvais moment
Ils étaient
Nous étions
Sortis
Vivre
Un peu
Ils en sont
Nous en sommes
Morts
Frappés
De plein fouet
Par la foudre
Le feu
Et la fureur
De ceux qui ne croient en rien
Rien d’autre
Que la terreur
Et la haine
Au mauvais endroit
Au mauvais moment
Les mots me manquent
Ils étaient
Nous étions
Sortis
Vivre
Un peu
Ils en sont
Nous en sommes
Morts
Innocents
Frappés de plein fouet
Par la folie, et la violence aveugle
Des hommes-mitraillettes
Et des hommes-grenades
Bombes humaines
Assoiffées de sang
Ils étaient
Nous étions
Ils sont
Nous sommes
Ces gens
Innocents
Gisant
A Terre
A Beyrouth, Kigali,
Maroua, Bangui, Palmyre, Le Bardo
Maiduguri, Mumbai hier
Et à Paris aujoud’hui
Capitale de la douleur
Au mauvais moment
Au mauvais endroit
Au mauvais endroit
Au mauvais moment
Les mots ne mentent
Pas
C’était
Eux
C’était
Nous
C’était eux
C’était nous
Sortis
Vivre
Un peu
Un vendredi soir
Dans la douceur
De l’automne
Et le frisson
Du début
De la fin
D’un weekend
Sanglant
C’était eux
C’était nous
Alors
Nous les continuerons
Nous vivrons
Et nous aimerons plus fort
Pour eux
Pour nous
Nous rêverons
Et nous élèverons plus haut encore
Pour nous
Nous chanterons et danserons en chœur
Nos poèmes d’urgence
Hymnes à la vie à l’amour
Face à la guerre et la mort
Nous voici
Vases brisés
Mais nous recollerons
Nos morceaux
D’humanité déchirée
Et nous nous
endurcirons
Puisqu’il le faut
Mais sans perdre
jamais
La tendresse
Aux ombres qui
voudraient teinter l’aurore d’horreur
Et ériger entre nous des murs
Nous opposerons toujours la lumière des cœurs
Et nos corps sans armures
Nous pouvons
perdre
Des batailles et des guerres
Nous pouvons même perdre
La vie à Paris qui est une fête
C’est un fait
Mais nous ne perdrons
jamais
La paix
Le sens
Et l’essence
De l’existence
Qui consiste à mon sens
A traquer tous les
instants et les lieux
Où transparaissent
En fragments
La poésie
La beauté
La bonté
L’éphémère éternité
D’un baiser bleu
Ou des mots de blues
Offerts
En rafale de clarté
Pour eux
Pour nous
…
Marc Alexandre OHO BAMBE
J’ai appelé mon petit-fils par une fenêtre ouverte :
-A quoi jouez-vous ? – A la guerre sous-marine !
-A la guerre ? Mais pourquoi ? Écoute, commandant : Les peuples n’ont pas besoin de guerres. Jouez plutôt à la paix.
Il est parti, après avoir écouté ma réponse. Ensuite il revient
Et me demande doucement : Grand-père, mais comment on fait pour jouer à la paix ?
Ecoutant les actualités à la radio ce matin,
Je pensais : il est temps d’arrêter
De jouer avec la guerre, pour que les enfants
Apprennent à jouer à la paix !
« Vos enfants ne sont pas vos enfants
Ils sont les filles et les fils
De l’appel de la vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous, mais non de vous
Et bien qu’ils soient avec vous,
ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour, votre soin, votre temps,
Mais non pas vos pensées
Car ils ont leurs pensées propres.
Vous pouvez accueillir leur corps
Mais pas leurs âmes
Car leurs âmes habitent la maison de demain
Que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux
Mais ne tentez pas de les faire comme vous
Car la vie ne va pas en arrière,
Ni ne s’attarde avec hier
Vous êtes les arcs par qui vos enfants
Comme des flèches vivantes sont projetés.
L’archer voit le but sur le chemin de l’infini
Et il vous tend de sa puissance
Pour que ses flèches puissent voler vite et loin. »
Mes compatriotes européens,
Votre sympathique invitation me touche. Je ne puis assister à votre congrès. C'est un regret pour moi ; mais ce que je vous eusse dit, permettez-moi de vous l'écrire.
A l'heure où nous sommes, la guerre vient d'achever un travail sinistre qui remet la civilisation en question. Une haine immense emplit l'avenir. Le moment semble étrange pour parler de la paix. Eh bien ! Jamais ce mot : Paix, n'a pu être plus utilement prononcé qu'aujourd'hui. La paix, c'est l'inévitable but. Le genre humain marche sans cesse vers la paix, même par la guerre. Quant à moi, dès à présent, à travers la vaste animosité régnante, j'entrevois distinctement la fraternité universelle. Les heures fatales sont une claire voie et ne peuvent empêcher le rayon divin de passer à travers elles.
Depuis deux ans, des événements considérables se sont accomplis. La France a eu des aventures ; une heureuse, sa délivrance ; une terrible, son démembrement. Dieu l'a traitée à la fois par le bonheur et par le malheur. Procédé de guérison efficace, mais inexorable. L'empire de moins, c'est le triomphe ; l'Alsace et la Lorraine de moins, c'est la catastrophe. Il y a là on ne sait quel mélange de redressement et d'abaissement. On se sent fier d'être libre, et humilié d'être moindre. Telle est aujourd'hui la situation de la France qu'il faut qu'elle reste libre et redevienne grande. Le contrecoup de notre destinée atteindra la civilisation tout entière, car ce qui arrive à la France arrive au monde. De là une anxiété générale, de là une attente immense ; de là, devant tous les peuples, l'inconnu.
On s'effraie de cet inconnu. Eh bien, je dis qu'on s'effraie à tort.
Loin de craindre, il faut espérer.
Pourquoi ?
La France, je viens de le dire, a été délivrée et démembrée. Son démembrement a rompu l'équilibre européen, sa délivrance a fondé la République.
Effrayante fracture à l'Europe ; mais avec la fracture le remède.
Je m'explique.
L'équilibre rompu d'un continent ne peut se reformer que par une transformation. Cette transformation peut se faire en avant ou en arrière, dans le mal ou dans le bien, par le retour aux ténèbres ou par l'entrée dans l'aurore. Le dilemme suprême est posé. Désormais, il n'y a plus de possible pour l'Europe que deux avenirs : devenir Allemagne ou France, je veux dire être un empire ou être une république.
C'est ce que le solitaire fatal de Sainte-Hélène avait prédit, avec une précision étrange, il y a cinquante-deux ans, sans se douter qu'il serait l'instrument indirect de cette transformation, et qu'il y aurait un Deux-Décembre pour aggraver le Dix-Huit-Brumaire, un Sedan pour dépasser Waterloo, et un Napoléon le Petit pour détruire Napoléon le Grand.
Seulement, si le côté noir de sa prophétie s'accomplissait, au lieu de l'Europe cosaque qu'il entrevoyait, nous aurions l'Europe vandale.
L'Europe empire ou l'Europe république ; l'un de ces deux avenirs est le passé.
Peut-on revivre le passé ?
Évidemment non.
Donc nous aurons l'Europe république.
Comment l'aurons-nous ?
Par une guerre ou par une révolution.
Par une guerre, si l'Allemagne y force la France. Par une révolution, si les rois y forcent les peuples. Mais, à coup sûr, cette chose immense, la République européenne, nous l'aurons.
Nous aurons ces grands États-Unis d'Europe, qui couronneront le vieux monde comme les États-Unis d'Amérique couronnent le nouveau. Nous aurons l'esprit de conquête transfiguré en esprit de découverte ; nous aurons la généreuse fraternité des nations au lieu de la fraternité féroce des empereurs ; nous aurons la patrie sans la frontière, le budget sans le parasitisme, le commerce sans la douane, la circulation sans la barrière, l'éducation sans l'abrutissement, la jeunesse sans la caserne, le courage sans le combat, la justice sans l'échafaud, la vie sans le meurtre, la forêt sans le tigre, la charrue sans le glaive, la parole sans le bâillon, la conscience sans le joug, la vérité sans le dogme, Dieu sans le prêtre, le ciel sans l'enfer, l'amour sans la haine. L'effroyable ligature de la civilisation sera défaite ; l'isthme affreux qui sépare ces deux mers, Humanité et Félicité, sera coupé. Il y aura sur le monde un flot de lumière. Et qu'est-ce que c'est que toute cette lumière ? C'est la liberté. Et qu'est-ce que c'est que toute cette liberté ? C'est la paix.
Victor Hugo
21 août 1849
Un jour viendra où les armes vous tomberont des mains, à vous aussi !
Un jour viendra où la guerre paraîtra aussi absurde et sera aussi impossible entre Paris et Londres, entre Pétersbourg et Berlin, entre Vienne et Turin, qu'elle serait impossible et qu'elle paraîtrait absurde aujourd'hui entre Rouen et Amiens, entre Boston et Philadelphie.
Un jour viendra où la France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européenne, absolument comme la Normandie, la Bretagne, la Bourgogne, la Lorraine, l'Alsace, toutes nos provinces, se sont fondues dans la France.
Un jour viendra où il n'y aura plus d'autres champs de bataille que les marchés s'ouvrant au commerce et les esprits s'ouvrant aux idées.
Un jour viendra où les boulets et les bombes seront remplacés par les votes, par le suffrage universel des peuples, par le vénérable arbitrage d'un grand sénat souverain qui sera à l'Europe ce que le parlement est à l'Angleterre, ce que la diète est à l'Allemagne, ce que l'Assemblée législative est à la France !
Un jour viendra où l'on montrera un canon dans les musées comme on y montre aujourd'hui un instrument de torture, en s'étonnant que cela ait pu être !
Un jour viendra où l'on verra ces deux groupes immenses, les Etats-Unis d'Amérique, les Etats-Unis d'Europe, placés en face l'un de l'autre, se tendant la main par-dessus les mers, échangeant leurs produits, leur commerce, leur industrie, leurs arts, leurs génies, défrichant le globe, colonisant les déserts, améliorant la création sous le regard du Créateur, et combinant ensemble, pour en tirer le bien-être de tous, ces deux forces infinies, la fraternité des hommes et la puissance de Dieu !
Et ce jour-là, il ne faudra pas quatre cents ans pour l’amener, car nous vivons dans un temps rapide, nous vivons dans le courant d’évènements et d’idées le plus impétueux qui ait encore entraîné les peuples, et, à l’époque où nous sommes, une année fait parfois l’ouvrage d’un siècle.
Et Français, Anglais, Belges, Allemands, Russes, Slaves, Européens, Américains, qu'avons-nous à faire pour arriver le plus tôt possible à ce grand jour ? Nous aimer.
Nous aimer ! Dans cette œuvre immense de la pacification, c'est la meilleure manière d'aider Dieu !
Grâce aux chemins de fer, l'Europe bientôt ne sera pas plus grande que ne l'était la France au moyen âge ! Grâce aux navires à vapeur, on traverse aujourd'hui l'Océan plus aisément qu'on ne traversait autrefois la Méditerranée ! Avant peu, l'homme parcourra la terre comme les dieux d'Homère parcouraient le ciel, en trois pas. Encore quelques années, et le fil électrique de la concorde entourera le globe et étreindra le monde.
Victor Hugo
Quelques extraits du livre : COMMENT TOUT PEUT S’EFFONDRER à lire d’urgence !
Crises, catastrophes, effondrement, déclin… l’apocalypse se lit en filigrane dans les nouvelles quotidiennes du monde.
Alors que certaines catastrophes sont bien réelles et nourrissent le besoin d’actualité des journaux – accidents d’avion, ouragans, inondations, tremblements de terre, déclin des abeilles, chocs boursiers, guerres et famines, est-il pour autant justifié de prédire que notre société « va droit dans le mur », d’annoncer une « crise planétaire globale » ou de constater une « sixième extinction massive des espèces » ?
Il est devenu paradoxal de subir ce déferlement médiatique de catastrophe, mais de ne pas pouvoir parler explicitement de « Grandes catastrophes », sans passer pour un « catastrophiste » !
Tout le monde, par exemple, a su que le GIEC (Groupe International d’Etudes sur le Climat » avait publié un nouveau Rapport en 2014, mais a-t-on vu un réel débat sur ces nouveaux scénarios climatiques et sur leur implication terrible dans le changement des conditions de vie sur Terre… ?
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